mercredi 29 avril 2020

Fantasia au Maroc


En novembre 2018, nous avions passé trois semaines au Maroc.
Nous sommes tombés par hasard sur le deuxième Festival de l'Olivier de Taggant, village palmeraie sur la route entre Bouizakarne et Guelmim et nous avons eu l'occasion d'assister à une fantasia, une première pour nous, qui allons au Maroc depuis trente ans!
Nous y avons été invités par les sympathiques cavaliers de l'équipe de Fask, rencontrés la veille sur la piste qui mène de Fask à Taggant.


Reçu par le Caïd du village, c'est de la tribune d'honneur que nous avons pu assister à l'événement.




J'ai profité de la période de confinement que nous vivons en ce moment pour monter une petite vidéo sur ce moment bien sympathique





Ci-dessous, l'album photos.

Fantasia 2018 les photos

 Et aussi, un album sur les gravures rupestres au sud de Smara et les tombeaux prè-islamiques qui regorgent au Sahara espagnol le long de l'oued Chebeika. Avec une petite incursion sur les falaises de la Sabkat Tah et l'ancien mur fortifié du Polisario.

Gravures et tombeaux


samedi 25 août 2018

De Teruel à Granada, toujours sur les pistes.




Nous quittons maintenant Teruel en direction de Granada. C'est le road book n° 29 de Vibraction, 780
 km, dont la moitié sur pistes.


Les paysages ocres sont d'abord les mêmes qu'avant Teruel, avant de changer radicalement dès que l'on s'élève dans la sierra. Une mauvaise interprétation du road book et une piste très détériorée nous impose une marche arrière très délicate. après Villel.


Nous bivouaquons au dessus de Casas Altas, jolie vue sur le village et point d'eau. Détour le lendemain par Ademuz pour le plein de gasoil.


Un détour nous permet d'admirer d'intéressantes peintures rupestres dans un abri sous roche.







Nous traversons la Serrania de Cuenca pour arriver à Enguidanos ou l'étroitesse des rues nous oblige à la marche arrière.


Une belle boucle nous conduit au bord du rio Cabriel, barré d'une centrale électrique, puis une piste nous amène au dessus du rio Mira qui creuse une gorge profonde.





Le lac de la Tranquera s'offre à nous...


...mais une surprise nous attend, dans un passage déjà délicat.


Un éboulement coupe la piste...


... et Nicole refuse de la déblayer! Me reste à faire une marche arrière sur quelques centaines de mètres et à disposer avant la descente quelques gros cailloux en travers de la piste pour prévenir du problème. Après un demi tour, nous trouvons une alternative qui nous permet un  bivouac tranquille et de retrouver notre chemin le lendemain après quelques kilomètres. 




Lui ne s'embarrasse pas des pistes et abat deux pins sur trois pour éclaicir la forêt.

S'ensuit la partie la plus ennuyeuse de la balade pour traverser le grand plateau agricole qui entoure Albacete avant de reprendre la piste et d'arriver à Alcaraz, à travers la sierra du même nom. Un superbe village. Nous y rencontrons deux équipages français qui font le même parcours. Notre première rencontre.





Après un bivouac  en toute tranquillité, nous allons attaquer la plus belle partie du voyage, qui va d'abord nous mener aux sources du rio Mundo dans la sierra de Alcaraz.



L'eau jaillit de la roche dans un cirque de toute beauté.



A 1500 m d'altitude, les pivoines sauvages ont pris possession du paysage.



Les paysages plus somptueux les uns que les autres vont se succéder maintenant à travers la sierra de Segura et la sierra de Cazorla.









Après les sources du rio Mundo, nous voici maintenant aux sources de la Segura qui remonte de la roche pour former un petit lac d'eau transparente.








Pas effrayé du tout, ce petit renard doit espérer un geste de notre part.


Ici, c'est le Guadalquivir qui creuse une belle gorge.




La petite ville de Cazorla domine la plaine andalouse à l'ouest, mais nous repartons vers l'est, à la découverte des sources du Guadalquivir.











Nous sommes toujours dans un parc naturel et le bivouac y est interdit... pas le pique nique.


Nous avons quitté maintenant les Monts Universels pour descendre, très abruptement, dans une vallée dont les pistes sont à peine praticables.







Sur la meseta, les incendies ont ravagé des centaines d'hectares mais la végétation reprend peu à peu ses droits.



Au loin, les cimes enneigées de la sierra Nevada culminent à 3000 m.



Nous descendons dans les impressionnants canyons du déserts de Gorafe







A se demander comment on peut arriver à circuler dans un tel paysage.

Pas étonnant que les hommes y aient pu occuper les fameuses "cuevas", grottes naturelles ou creusées par eux mêmes qui bénéficiaient d'une climatisation naturelle et d'un certain confort.
















La "Casa de cristal" est une expérience américaine. Les vitrages spéciaux sont censés maintenir une température constante de 22°C, été comme hiver, sachant que la température peut varier de 45°C à 
- 15°c. Elle a été inaugurée en mai 2018 et sera par la suite reproduite dans le désert d'Arizona.
Côté intimité, c'est pas vraiment ça.






Le village de Gorafe se niche dans la falaise. Nombre d'habitations troglodytes sont encore occupées.






Les hommes ont occupé les lieux depuis des millénaires et y ont laissé de très nombreuses nécropoles dont fait partie ce dolmen.


Ils y ont bâti aussi cette "acequia" qui continue de pousser au fur et à mesure de la calcification des plantes qui se développent à son sommet et sur ses flancs. (C'est plus compliqué que ça!)





Une fée, peut être, est intriguée par notre Euskal-Go...
Je ne peux pas vous en montrer plus, comme je m'y suis engagé auprès de l'équipe de vidéastes et de journalistes du magazine suisse T, du journal genevois Le Temps, dans l'attente de la parution d'un article sur la région.
Nous passons une agréable soirée et la matinée du lendemain en compagnie d'un couple français qui vient de faire le même parcours à bord d'un Defender bien équipé.
Nous leur devons la photo suivante, prise à Guadix.


A Guadix où cette motocyclette d'un autre âge attire notre attention.


Nous voici enfin à Granada où nous trouvons notre bivouac dans le parc "llano de la Perdriz" qui surplombe le Generalife.










Nous avons bouclé notre parcours de Biarritz à Grenade en trois petites semaines et nous y avons pris beaucoup de plaisir. A l'exception de l'étape avant et après Albacete, les paysages ont été d'une exceptionnelle beauté et d'une grande diversité. Chaque virage dévoilait un panorama renouvelé.

Nous n'avons rencontré absolument personne sur les pistes, à tel point que nous avons souvent pensé qu'il vaudrait mieux voyager à deux équipages: nous étions souvent à 15 ou 20 km des villages, quelquefois totalement désertés de leurs habitants et sans forcément de réseau téléphonique.

C'est encore un peu l'aventure, cette Espagne là!