samedi 28 octobre 2017

Vallée de la Koura.

Revenus jusqu'à Mtskheta, nous gagnons le monastère de Chio Mghvimé. Une jolie petite route nous mène vers un superbe cirque naturel, au creux duquel se niche le monastère.



Une soixantaine de kilomètres plus loin, nous faisons étape à Gori. La ville a été bombardée par les russes en 2008 lors du conflit ossète: par chance, la maison natale de Staline et le musée attenant ont été épargnés par les bombes. Gori est très fière de son illustre compatriote et le musée est tout à sa gloire et n'aborde pas les questions qui fâchent.




Dans la vallée de la Koura, non loin de Gori, nous découvrons l'impressionnant village troglodyte d'Ouplistskhé. La ville s'est développée au cours du premier millénaire avant JC  et resta habitée jusqu'au début du XX° siècle. Plus de 700 grottes abritèrent jusqu'à 20000 habitants au moyen âge.





La superbe vallée d'Ateni s'enfonce dans les monts de triatéli.




L'église d'Aténi Sioni, bâtie au VII° siècle occupe un piton rocheux au dessus de la rivière Tana.






  Plus à l'ouest, dans la vallée de la Koura, l'église de Tsomi dresse ses murs de pierres face aux monts enneigés du Caucase de l'Ossétie du sud.






vendredi 27 octobre 2017

Chœurs d'Arménie.

Jacques avait enregistré les chœurs que nous avons eu la chance d'entendre lors de notre visite du monastère de Geghard.





vendredi 20 octobre 2017

Eglises, monastères, vielles pierres...

Avertissement: Les avertissements 1 et 2 donnés en préambule au récit du voyage en Arménie restent valables pour la Géorgie. Toutefois, la beauté et la diversité des paysages géorgiens constituent une raison suffisante pour envisager le voyage en Géorgie, que l'on aime ou non, églises, monastères et vielles pierres.

Nous voici donc, aux portes de Tbilissi, à Mtskhéta (comment dis tu?) ancienne capitale du pays et cœur de la spiritualité géorgienne. La cathédrale de Svetitskhoveli est l'une des plus importantes églises du pays, et la plus grande jusqu'à la construction de la nouvelle cathédrale de Tbilissi.



On ne pénètre pas dans les lieux sans une abondante bénédiction du pope de service.



Ils n'ont pas abandonné la soutane, eux.









La route militaire qui remonte au nord en direction de la Russie, frôle la république séparatiste d'Ossétie du sud et il faut prendre garde à n'y pas mettre une roue.
Au dessus du lac de Jinvali se dresse l'un des sites majeurs du Grand Caucase géorgien, le complexe fortifié d'Anaouri, édifié au XVI° siècle.





Bizarrement, une tour défensive a été construite à moins d'un mètre de la façade de l'église principale, dissimulant d'importants décors.




Plus au nord, nous entrons en Mtioulétie, le pays des montagnes.



Le col de la croix, à 2379 m, sépare sud et nord Caucase. Une plate forme soviétique surchargée de fresques colorées célèbre l'amitié russo-géorgienne.




Ce soir, à cette altitude, le chauffage ne sera pas de trop.


L'énorme troupeau de moutons qui nous avait coupé la route hier pendant un long moment s'est regroupé pour la nuit.




Passée la station de ski de Goudaouri, nous descendons dans la vallée du haut Terek que domine de toute sa masse impressionnante le mont Kazbek ( 5047 m)



A Stépansminda-Khazbégui, nous louons les services d'un chauffeur et de son 4x4 pour grimper jusqu'au monastère de Guerguéti. Dans la montée, nous nous félicitons de n'avoir pas tenté l'ascension qui aurait mis vraiment à la peine nos lourdes cellules. Des touristes plus courageux font l'ascension à pied mais tous n'iront pas jusqu'en haut.






Après le déjeuner, nous faisons les quelques derniers kilomètres qui nous séparent de la frontière russe et de l'Ossétie du nord. De gros camions empruntent, dans un sens ou dans l'autre, la piste défoncée qui se fraie un chemin dans le lit de la rivière.
Nous faisons demi-tour au pied de l'église, dernier bastion de la culture géorgienne avant l'immense Russie.




Nous faisons une courte incursion dans la belle vallée de Sno avant de reprendre la route vers Tblilissi. L'enclave sud-ossète nous oblige à redescendre vers le sud pour la contourner et reprendre notre périple.


Une très belle tour défensive domine le village.



lundi 16 octobre 2017

Tbilissi.

Nous passons la frontière géorgienne en fin de matinée, sans aucune difficulté. Côté géorgien, policiers et douaniers sont bien plus détendus et souriants que leurs homologues arméniens, à la mine pas tibulaire, mais presque.
Au douanier qui nous souhaite la bienvenue en Géorgie, le visage fendu d'un large sourire, je renvois, en anglais, un jovial " You have a good cheese!"; Mais qu'est ce qu'elle a, Nicole, pourquoi elle me regarde avec un air ahuri en me parlant de fromage? Smile, pas cheese ! Ben oui, c'est juste pour faire sourire sur la photo, cheese! Je vais me mettre au géorgien, tiens.
Bon, autant les douaniers géorgiens sont sympas, autant les conducteurs, surtout ceux qui conduisent de gros camions, sont inquiétants. La Géorgie est l'un des pays les plus accidentogène. On se demande comment on arrive entier à Tbilissi.
Nous trouvons à nous installer au cœur de la capitale, sur le parking même de la municipalité, au bord d'un joli parc où les habitants viennent faire leur gymnastique. Nous y passerons trois nuits consécutives dans la tranquillité la plus totale.



Tbilissi compte 1.4 million d'habitants et s'étend sur les deux rives du fleuve Koura qui se jettera dans la Caspienne. C'est évidement la vielle ville qui va retenir notre attention entre l'imposante place de la liberté et l'ancienne cathédrale arménienne près de la Koura.



Les jolis balcons de bois sont l'un des attraits de la ville: le travail de restauration entrepris à de beaux jours devant lui, tant les vieux quartiers sont en piteux état.

  
Plusieurs parcs constituent le poumon de la ville et offrent un large cadre à de nombreuses œuvres des XIX et XX° siècle.


Après l'éclatement de l'union soviétique, les tbilissiens ont pris l'habitude d'arrondir leur fin de mois en vendant leurs trésors sur les trottoirs de la ville: cette brocante quotidienne perdure aujourd'hui.





Pas de visite de Tbilissi sans une dégustation de vin que les géorgiens considèrent comme les meilleurs du monde. Nous n'avons pas été totalement convaincus. Il est vrai que nous sommes restés raisonnables.



La nouvelle cathédrale arménienne Saméba domine la ville depuis 2006.


Une passerelle piétonne ultra moderne, voulue par l'ex président Sakachvili, relie les deux rives: les tbilissiens l'ont surnommée "always ultra" pour sa forme qui rappelle celle d'une protection féminine bien connue.

 

Nous empruntons d'étroits passages sous les immeubles pour découvrir d'agréables cours sur lesquelles donnent quelquefois de très belles façades anciennes.







 Au dessus du quartier Bethléem, la statue de la mère Géorgie, édifiée en 1958 pour le 1500° anniversaire de la ville, tient dans sa main gauche une coupe de vin pour les amis, et dans sa main droite le glaive qui pourfendra les ennemis.







Un téléphérique permet de rejoindre sans fatigue la colline où se dresse la forteresse de Narikala.



En contrebas, le quartier des bains et la mosquée: la pluie nous précipite dans un taxi qui nous ramène à notre bivouac pour un moment de repos. C'est fatigant les grandes villes!



Nous ressortons l'orage passé pour une promenade dans les quartiers populaires et un bout de messe dans l'ancienne cathédrale.






La journée se termine dans une taverne typique de la capitale, un "sakhinklé" autour d'un plat d'énormes "khinkalis", gros raviolis que les géorgiens font descendre à grand renfort de bière et de vodka: on vous l'a dit, la Géorgie est l'un des pays les plus accidentogène!