lundi 31 juillet 2017

Wouaf, wouaf !





Hé, hé. Y vont en faire une tronche, les uns et les autres, quand y vont me voir là! Le blog du Claudius, je peux y aller quand je veux, vu qu'j'ai pas oublié le mot de passe depuis l'Amérique du sud. Alors, j'v'ai y dire c'que j'pense à tous les quatre.
On m'dit rien, voilà. Alors moi, j'pars en voyage, content ou pas: la patronne, elle a dit oui à son Jacquot quand il lui a dit: "Martine chérie, si on allait en Iran?" En Iran, t'imagines, pouvaient pas juste se balader dans l'massif central.
M'ont rien demandé. Et pis on roule comme des ouf pendant huit jours, à peine le temps d'pisser. Bon, en même temps comme dit l'autre, la campagne turque est mal fréquentée: t'as vu ces bestiaux ? Les Kangal, y parait, c'est plus grand qu'les kangourous et ça vous saute à la gorge...


Du coup, on arrive fissa à Doguvazyvite et le lendemain, qui c'est qui débarque ? Je vous le donne en mille. Les Euskal-Go des Pyrénées! Ouais, eux aussi, sont des Pyrénées, ouais, enfin, des basses... L'ont remis sur ses quatre roues leur escargot ou quoi? "C'est pas le même", y m'fait, l'Jacquot. Ben dis donc, y veulent en péter un autre ou quoi?
Bon enfin, les voilà tous les quatre qu'ont l'air content de s'retrouver. Z'ont dû combiner l'affaire, sûr. Comme s'ils s'étaient pas un peu frités, en Amérique! Faut dire qu'y'en a pas un pour racheter l'autre, que des caractères de cochon. En même temps, (ouais, je sais, c'est à la mode) le cochon, chez les muslims, va falloir qu'y s'fasse discret.
Alors bon, on va se les fader pendant deux mois, les escargots. Jacquot, faut qu'tu lèves le pied, hein. Et pis, la patronne, elle va peut être me lâcher un peu la grappe, si l'est occupée à bavasser avec la Nicole.
Allez, j'vous tiens au courant, les amis, si y'a du pet.














Lac de Van, Mont Ararat.

Nous avons cru d'abord, en voyant de grandes tentes blanches, de part et d'autres de la route, qu'il s'agissait de camps de réfugiés syriens: nous sommes à 80 km de la frontière. Ce ne sont que les campements d'estive des bergers kurdes





Nous traversons Diyarbakir sans nous attarder. Très importante ville kurde, Diyarbakir n'est pas l'objet des mêmes attentions que les grandes cités du reste de la Turquie: banlieues sales, mauvais réseau routier ...
Sur la route de Bitlis, nous déjeunons de délicieuses truites grillées à Malabadi près du superbe pont du XII° siècle, la plus large arche de pierre au monde qui culmine à 19 m.





Nous longeons la rive nord du lac de Van, sur 125 km, entouré des montagnes enneigées qui le dominent de leurs 3000 m. Le lac de Van et sa région mériterait trois jours de visite, mais nous sommes en route pour l'Iran.




Nous bivouaquons au bord du lac et discuteront au matin avec des bergers kurdes.




Au nord est du lac de Van, la route s'élève rapidement vers de vastes plateaux inhospitaliers,balayés par le vent, encombrés de coulées volcaniques.



Nous longeons maintenant la frontière iranienne, sous la surveillance des miradors, turcs ou iraniens.


Le dernier col franchi, à 2700 m, nous découvrons la masse imposante de l'Agri Dagi, 5165m, dans laquelle nous reconnaissons la silhouette éternelle du mont Ararat. Il s'est même découvert pour nous de l'écharpe de nuages qui dissimule la plupart du temps son sommet. Sa dernière éruption remonte à 1840.





Nous descendons enfin vers Dogubayazit, dernière ville turque avant l'Iran. Nous bivouaquerons devant le fascinant palais de d'Isak Pasa qui domine la ville, merveille d'architecture du XVII° siècle qui ne compte pas moins de 366 pièces.





Demain, nous entrons en Iran. Nous avons parcouru un peu plus de 5000 km.




Nemrut Dagi..

A Nevsehir, le remplacement du cardan, à peine arrivé d'Istanbul, est fait en moins d'une demi heure...


et nous repartons en début d'après midi en direction de Kayseri et de Malatya. Nous roulons sur de hauts plateaux et trouverons notre bivouac à la nuit tombée, sous la pluie, dans le froid et à l'aveuglette dans un petit village de montagne à 2000 m d'altitude. Dans la nuit, nous nous rendons compte que nous sommes au pied de la mosquée et que le muezzin n'a rien du chanteur de charme.
Par une route un peu compliquée depuis Malatya, et sur la fin une raide piste de caillasse, nous atteignons le Nemrut Dagi: à 2150 m, au pied d'un impressionnant tumulus, des géants de pierre veillent à l'ouest et à l'est sur les civilisations grecque et perse qu'Antiochos I°, roi de Commagène, souhaitait réunir. Le tumulus est son tombeau, entouré de statues colossales: les spécialistes reconnaîtront Apollon, Zeus ou Héraclès. Les autres admirerons les lions et les aigles.













Nous descendons maintenant à travers des paysages grandioses, plein sud, vers la Syrie. Nous renonçons à poursuivre vers Alep, où nous pensions faire quelques emplettes, du savon, surtout, et bifurquons, à l'est, vers Diyarbaqir. Nous bivouaquons au dessus du nouveau pont sur le lac formé par le barrage Attaturk. 



mardi 25 juillet 2017

En Cappadoce (quatro)

Pour notre dernière journée en Cappadoce, nous gagnons en voiture les environs d'Urgüp pour visiter l'église jaune, Sarika Kilise, l'église aux betteraves, Pancarkik Kilise et Ugengi Dere, la vallée des pigeonniers (une autre)









Le gardien de l'église aux betteraves nous offre le "çay": peut être ne verra-t-il pas d'autres touristes aujourd'hui.



La falaise qui domine le vallon d'Uzendi compte des milliers de pigeonniers. Difficile d'imaginer qu'on ait creusé des cavités sur cet à pic vertigineux uniquement pour y loger des pigeons. Même si la production du guano comme engrais jusqu'au XX° siècle assurait la prospérité de la vallée.



Drôle de pigeon.




La piste qui nous a mené là rejoint la rivière, et c'est par la rivière, sur plusieurs kilomètres, que nous regagnons la grande route en priant le ciel que le 44 ne soit pas nécessaire.

Notre dernière visite de la journée sera pour le monastère des archanges, Keslik Manastiri et l'église Hagios Stephanos.







Nous retournerons bivouaquer dans la vallée de Soganli que nous avons tellement aimée.






En Cappadoce (tres)

Je n'avais pas photographié hier matin les nombreuses montgolfières que j'avais aperçues sur le coup de six heures du matin. La lumière n'était pas bonne et j'étais resté sous la couette. Ce matin, deux équipages s'installent à quelques mètres de nous: j'ai cru à une gracieuse invitation, que je n'aurais pas déclinée. Il s'agit en fait du contrôle technique annuel de deux ballons.


Et nous repartons, de Göreme, pour une longue randonnée dans les vallées rose et rouge, Güllü Dere et Kizil Uukur, sans trop savoir d'ailleurs à quel moment nous sommes dans l'une ou dans l'autre. Mes chaussures de montagne en profitent pour abandonner leur semelle!
Mais avant tout, un "çay".












Après le déjeuner à Cavusin, nous déambulons dans les vallées plus accessibles de Pasbag et de Zelve. Des couples de mariés du jour viennent se faire photographier au milieu des cônes suggestifs, dans l'espoir peut être d'une inoubliable nuit de noce.








Dans le lointain, les nuages enfin se sont décidés à dévoiler le volcan Erciyes, 3916 m, Erciyes dagi, qui est à l'origine des extraordinaires paysages de la Cappadoce.


Nouveau bivouac au même endroit.