mercredi 25 décembre 2013

L'abus de "maté" nuit gravement à la santé.

Il ne veulent pas le reconnaître, les argentins, mais leur éternelle tétée du maté et de la bonbilla ( prononcer bombicha) provoque de graves déformations du maxillaire inférieure. En voici un triste exemple.

Les autorités sanitaires envisagent de faire figurer cette photo sur les paquets de "hierbas" pour décourager la jeunesse.

Le hazard.

Dimanche matin, le marché artisanal de San Telmo bat son plein. Nous nous arrêtons sur le premier stand, un vendeur de Panama. C'est un équatorien, comme il se doit. Il parle français, et c'est plus surprenant. Il a fait des études de cuisine, en France ! Au lycée hôtellier de Biarritz !! A 800 mètres de chez nous.

Aujourd'hui, Javier Ramos vend ses chapeaux pour payer les études de cinéma qu'il poursuit à Buenos Aires. Son rêve: présenter son film de fin d'études au Festival Latino Américain de Biarritz.
Suerte, Javier.
Son site internet: www.condorhat.com.ar

Complainte sous X ( III)


Ou plutôt, plainte contre X, ce coup-ci, et je connais X ! Je ne sais pas ce qu’ils vous auront raconté, les Jamafa, au sujet des moments douloureux que je viens de traverser. Mais vous me connaissez bien, maintenant, quoique anonymement, et je vous dois la vérité.
X est une délicieuse Vizcacha sous les charmes de laquelle je suis tombé dans le parc national d’El Palmar.


 Tandis que je me prélassais au pied de la M … qui jouait avec des bonbons sur sa tablette, le soleil à peine disparu, la coquine, au bord de son terrier m’affolait de clins d’œil aguicheurs et d’une langue aussi rose que prometteuse. Coup de chance, un besoin pressant éloigne la M… La mignonne en profite et s’approche. C’est court sur pattes, la vizcacha, mais quand on y est, c’est confortable je vous dis pas… et après trois mois de privations ! J’y ai mis quelque chose, à la pauvrette !
J’y ai senti tout de suite que ça allait pas le faire, comme un grâttoulli au bout du bout. M’avait pourtant dit, le Jacquot, de sortir couvert. La viscacha, et ben, l’avait un vice caché, et des gonocoques.
Le véto, à Vila Eliza, y m’a récupéré in extremis, juste au moment où dans mon délire, après les portes blanches grandes ouvertes, toute une lignée d’ancêtres s’apprêtait à m’accueillir. J’y ai même eu le temps de voir, que sur la gauche, du côté de maman, y’en avait au moins un, ou une, qu’avait rien à voir avec les Pyrénées : faudra pas y dire, à la M…, ça plairait pas, au prix que j’y ai coûté !
Enfin bon, j’ai encore eu droit à leur truc pointu dans le c…, piquouzes, antibiotiques, tout le toutim, quoi, mais ça commence à aller, sau que les antibio, y m'ont filé la courante. Ca m’apprendra à filer le guilledou avec une inconnue. En plus, p’t’être ben qu’elle m’assignera en paternité : j’vous dis pas le mélange !


Descente vers Buenos Aires.


La chaleur nous accompagne vers le sud et nous recherchons une fraîcheur relative sur les berges de l’Uruguay pour un bivouac à Mocoreta. Nous nous sommes installés au bord d’une orangeraie. Jorge, le propriétaire, nous entraîne au plus près du fleuve, et des moustiques, sur un « campo » qu’il y possède. Il partagera notre petit déjeuner à 6h du matin, avant d’aller surveiller le travail de ses ouvriers agricoles. Sympathique rencontre.
C’est dimanche, et Concordia est endormie par 38°C. Déjeuner, puis baignade dans les eaux limoneuses avant la sieste sous les platanes de la « costanera ». En fin d’après-midi, nous gagnons le parc national d’El Palmar, témoin de l’ancienne végétation de la région, avant que les eucalyptus et le maïs ne remplace la forêt de palmiers Yatay. La nuit venue, les « vizcachas » sortent de leurs terriers et viennent quémander de la nourriture jusque dans les pieds des campeurs. Une promenade nous permet de découvrir les ruines des anciens fours à chaux qui ont fonctionné là du XVIII° siècle jusqu’aux années trente. Nouvelle baignade dans l’Uruguay.



De Colon que nous visitons dans la matinée, Jacques nous entraîne à Vila Eliza où nous sommes gentiment accueillis par l’association Savoya Argentina. La région est peuplée par les descendants de savoyards venus s’installer là il y a quelques décennies. C'est l'occasion pour nous d'être initiés à la cérémonie du "maté". Promis, je m'y mets dès demain. Le vétérinaire de la petite ville est appelé à la rescousse pour tirer Farouche d’une vilaine infection qui manque de peu lui être fatale.
 Après Conception del Uruguay dans la journée, Gualegaychu sera notre bivouac ce soir dans un superbe parc au bord du fleuve.






San Antonio de Arecco : étriers anciens en corne.

 Les grandes étendues marécageuses bordent la route qui traverse le delta du Parana. Nous arrivons à Tigre où nous pensons passer deux nuits au camping avant d’entrer vraiment dans Buenos Aires. Nous peinons à le trouver, dans une zone infâme, et gagnons les bords du Parana où nous bivouaquerons, une fois de plus, sur la « costanera », la promenade aménagée au bord de l’eau. Pêcheurs et pique-niqueurs y feront du bruit jusque tard dans la nuit. Du Puerto de fruitos, nous faisons une jolie promenade en « lancha » dans les plus proches  méandres du gigantesque delta. Les maisons cossues  s’alignent des deux côtés des rios au milieu d’une magnifique végétation reliées à la ville par les embarcadères sur pilotis et les bateaux qui y sont amarrés.


 La maison Lagun Onak: des Basques ?




Les autobus du delta: magnifiques canots de bois.

La circulation modérée de ce samedi nous permet d’entrer dans Buenos Aires sans trop de difficulté. Nous bivouaquerons dans Puerto Madero, quartier rénové de l’ancien port, au bord du parc écologique et à deux kilomètres de la célèbre Plaza de Mayo.
Nous découvrons Puerto Madero et ses docks chics, le centre et ses rues animées, la place de mai et ses manifestants, le quartier San Telmo, ses brocanteurs et artisans, ses danseurs de tango, l’avenida 9 de Mayo, la plus large avenue du monde avec ses seize files de circulation… Dans trois mois et demi, nous reviendrons à BA poursuivre notre visite dans des conditions météo plus favorables.



 Le vieux bar Rivas, dans San Telmo.

 Notre bivouac du premier soir, au pied des tours de Puerto Madero.




 Trouverez vous la place du siphon de droite ?

 Danseurs de tango à San Telmo.

 Bronca monstre contre un patron harceleur dans la principale rue piétonne du Centro.

Un petit bout de messe dans la cathédrale.

lundi 16 décembre 2013

Blagues à part. 3

Devant les commentaires enthousiastes, j'en remet une couche.

Le fameux caïman-Vuitton ne se reconnait pas au premier coup d’œil.


 C’est l’empreinte qu’il laisse dans les sols humides qui permet de le distinguer, à coup sûr, de ses petits camarades plus ordinaires.



Un émeu endormi au bord de la piste, l’air un peu idiot. Nicole, encore elle, l’apostrophe : « Emeu niais, tu dors ? »


Blagues à part. 2

D'aucuns avaient cru que je n'en ferai plus. Non, j'ai dit: j'en ferai plus...sse.

Sur la piste des Estretos del Ibera, un émeu immobile :


 c’est un émeu statique.

 Plus loin, trois émeus qui viennent vers nous : c’est une émeute pour Nicole.

Au bord de la piste, notre premier capibara, un costaud :



 un capi-baraqué en quelque sorte. En plus, il s’est roulé dans la boue, ce n’est pas sa couleur naturelle : c’est un capibara teint.


Reserva dos Estretos del Ibera.

Avant de terminer sa course dans le Parana, l'Ibera, et d'autres arroyos forment une immense plaine marécageuse parsemée de lacs, Los Estretose del Ibera, réserve nationale riche d'une faune très importante. Sur la piste, nous finissons par trouver un bivouac au sec devant une pauvre maison et les barbelés d'une immense estancia où paissent de belles vaches. Au matin, nous discutons un moment avec le propriétaire qui vient, avec son "peon", récupérer deux chevaux qui ont veillé sur notre nuit.


Plus loin, des "gauchos" ont regroupé un troupeau et capturent les vaches une à une, au lasso, sans doute pour les vacciner. Indifférent, un gros capibara, le plus gros rongeur au monde, sors d'un trou d'eau et nous regarde passer. Une biche nous accompagne un moment, courant parallèlement à la voiture. Un émeu nous tourne le dos et s'en va en tortillant du popotin. Hérons et petits rapaces ne font pas attention à nous.
Au camping de la réserve, à Carlos Pellegrini, nous embarquons sur une "lancha" pour une balade de deux heures à la fin de la journée. La barque se glisse entre les îles flottantes qui abritent une multitude d'oiseaux, des familles de capibara, le "yacaré", caïman local, le "lobito" du rio, sorte de loutre, des cerfs ...













Le lendemain matin, un balade à pied nous permet de faire connaissance avec le singe hurleur, l'animal le plus bruyant de la planète. Mais il ne fait pas un bruit en se déplaçant à la cime des arbres, et c'est un frémissement dans les branches qui nous les fait remarquer. 


Sur la piste de Mercedes, peu fréquentée, nous rencontrons d'autres animaux, Nandus, capibaras, biches, caïmans, etc ... Changement de décor, ensuite, sur la bonne route qui descend vers Buenos Aires, à 500 kilomètres. Paturages et grands troupeaux de bovins, immenses plantations d'eucalyptus. Nous ferons étape au parc national d'El Palmar.

Les missions jésuites de Posadas.

Au soir de notre balade aux chutes argentines, des trombes d'eau nous ont amenés à trouver refuge dans une "cabana", un gite confortable: deux chambres, séjour-cuisine. Le lendemain, nous repartons sous le soleil et la chaleur revenus vers Posadas et les missions jésuites. Revoyez le film "Mission" qui raconte la fin de l'aventure de la Compagnie de Jésus, dissoute par la couronne espagnole et contrainte à l'abandon de ces "reducciones" où elle avait regroupé, pour les évangéliser, les indiens Guaranis. Des églises bâties alors dans la forêt inhospitalière, et des villages de pierres dans lesquels le mode de vie des indiens avait été plus ou moins conservé, il ne reste que ruines. Celles de San Ignacio Mini sont les mieux conservées.











De Santa Ana, il ne reste pas grand chose. Mais on se rend compte de la démesure de l'entreprise des Jésuites au milieu du XVII° siècle.

samedi 14 décembre 2013

Blagues à part.



Aux chutes d’Iguazu, côté Brésil, Nicole ne trouve pas de timbres pour expédier ses cartes postales : « Niagara qu’à les poster en Argentine ! »

Au parc aux oiseaux, les perroquets font un toucan d’enfer.

Promis, j'en ferai plus.


Les chutes d'Iguazu, côté argentin.

Nous avons quitté le Brésil et sommes entrés en Argentine sans problème. Policiers et douaniers très sympas des deux côtés. Formalités simplifiées et rapides. Nous avions heureusement acheté en France des pesos argentins au cours parallèle du "dollar blue", soit 11.42 pesos pour un euro. A Puerto Iguazu, pas de change parallèle et le taux officiel est à 8.10 pesos pour un euro. Nous bivouaquons en pleine ville, près de la cathédrale, dès la messe  dominicale de 20h terminée.
Lundi, un petit train nous conduit au plus près des chutes que l'on peut admirer d'en haut, d'en bas, en circulant sur des passerelles métalliques. Douche très modérée par rapport à la douche brésilienne.





On avait prévu un pique-nique, mais les coatis ne l'entendaient pas de cette oreille.


Mais quand on a vu les petits, on a compris que les parents avaient des obligations familiales !



Quelques oiseaux.


Nous ne les avons malheureusement pas tous rencontrés dans la nature, mais ils sont tellement beaux que je n'ai pas résisté au plaisir de les photographier dans leurs grandes volières du parc aux oiseaux.


Nous verrons quelques toucans en liberté dans le parc national d'Iguazu côté argentin le surlendemain.


Nous avons rencontré le cousin de celui-ci sur une  piste de montagne il y a un mois.








Parc aux oiseaux le matin, et barrage d'Itaïpu l'après midi. L'énorme barrage produit 75% de  l'électricité du Paraguay et 25% de celle du Brésil, ce qui en fait le plus grand barrage du monde quant à la production d'électricité. En dehors de ça, la visite du site du barrage n'a pas vraiment d'intérêt.
Demain matin, nous quittons le Brésil après deux mois et demi.

vendredi 6 décembre 2013

Délinquance en forte baisse à Rio de Janiero.

Quoiqu'en disent les guides touristiques, toujours alarmistes, Rio n'est pas seulement peuplée de malandrins prêts à fondre sur le touriste aventureux.
Trop pressé de découvrir la superbe plage d'Ipanema et les brésiliennes en bikinis, je descend précipitamment du taxi qui nous y dépose. Mon appareil photo en bandoulière, je me précipite sur le sable suivi de mes compagnons de voyage: déception cruelle, pas une fille à l'horizon et m... Et puis... p... de b... de m..., mon sac à dos, dans le taxi, il y a deux minutes !!!  Mon téléphone, la tablette de Nicole, les K.Way ... Nous retraversons la rue, nous attendons quelques minutes au point où nous a laissé le taxi, un homme super sympa, entre deux ages, chapelet pendu au rétroviseur, il va se rendre compte de mon oubli et revenir ... Sur son téléphone, Martine fait sonner le mien, dans le sac, à plusieurs reprises. Une demi-heure se passe. C'est fichu. Jacques se souvient que le numéro du taxi était le 004. De quelle compagnie ? 32000 taxis à Rio ! Le concierge de l'hôtel Marriot nous indique l'adresse de la police touristique à Leblon où nous conduit un autre taxi. Il nous faut une déclaration de perte en bonne et due forme pour éviter une taxe douanière à la sortie du Brésil, la tablette,déclarée à l'entrée,pourrait être considérée comme importée illégalement. Martine continue de faire sonner mon téléphone.
Nous expliquons le problème à une jeune fonctionnaire de la police touristique qui fait la moue. Enfin, le chauffeur répond à l'appel de Martine qui passe son smartphone à la fonctionnaire. Vingt minutes après, le taxi jaune se gare devant le commissariat: il a vraiment une bonne tête, le bonhomme. Nous lui réglons sa course de retour augmentée d'une jolie récompense, et il nous reconduit à Ipanema. Toujours aucun bikini en vue. Et en plus, il pleut.
Je voulais vous recommander ce taxi, pour vos déplacements dans Rio, mais j'ai pas relevé le nom de la compagnie, couillon, va.

Les chutes d'Iguaçu du côté Brésilien. 5 décembre.

Nous voici donc à Foz de Iguaçu, charmante bourgade de 260000 habitants, à 20 kilomètres des plus grandes chutes du monde. Ca tombe bien puisque nous avons justement, à Foz, un point de chute au camping international qui nous permet une bonne connexion internet pour mettre  à jour ce formidable blog.

Notre déception est à la mesure de la pissette qui barre verticalement cette photo. C'était pas vraiment la peine de faire tous ces kilomètres.



D'accord, un peu plus loin, ça coule un peu, mais pas de quoi en faire un fromage.



Ils ont dû ouvrir le robinet, ça commence à couler sérieux.


Ouahhh ! le bouillon !



Y'a pas, ça impressionne et je ne vous dis rien du grondement formidable.


Et si on allait voir d'en bas, hein ?



Vous êtes plutôt bain ou plutôt douche ?



Pour nous, ce sera la douche.




Et tout ça pour pas grand chose vu que Jacques a fait tomber le savon d'entrée ...



Dans deux ou trois jours, vous verrez la chose côté argentin.