mardi 25 février 2014

De Chos Malal.

J'ai pris le temps de légender les photos de mes deux derniers articles. Nous continuons de remonter vers le nord au plus près de la cordillère et de la frontière chilienne.



Quittant Chiloé, nous zappons Puerto Montt, grosse ville de 125000 habitants : impossible de se garer. A trente kms de là, Puerto Varas, station balnéaire à la mode est plus accueillante, mais il nous faut faire 15 autres kms pour trouver un bivouac au bord du lac, dominé par le volcan Osorno enneigé qui culmine à 2652m.

Le volcan Puheyue s’est réveillé dans les années 2000 et de vastes espaces de forêts ont été détruits par les cendres qui recouvrent maintenant le col qui nous ouvre la porte de l’Argentine. Les scories plus légères que la pierre ponce flottent sur un petit lac au passage de la frontière.




Bariloche est une importante station de ski argentine. L’hotel Lliau Lliau est l’établissement le plus connu de tout le pays. La vue sur le lac Nahuel Huapi est somptueuse.




Nous filons sur San Martin de los Andes par la superbe route des sept lacs, dans un paysage bouleversé par l’activité volcanique.




Nous retrouvons déjà les perroquets.



Le volcan Lanin, 3776m, domine le parc national éponyme.




Plus loin, nous entrons dans la forêt des grands araucarias. Une piste de ripio nous fait faire le tour du lac Aluminé que nous terminons à 2000m d’altitude au bord du cratère du volcan Batea Mahuida, en pays Mapuche. Nous avons installé sans le savoir notre bivouac sur le territoire de la communauté : Luis, sur le coup de 21h, viendra gentiment nous informer d’avoir à demander l’autorisation de passer la nuit là. A qui ? A lui ! Ca tombe bien




Flirtant avec la frontière chilienne et les hauts sommets, la piste nous conduit à travers les araucarias et les cendres volcaniques qui estompent les reliefs dans le cratère du volcan Copahue où se niche une sinistre station thermale. Nous fuyons les fumerolles qui montent des eaux soufrées et trouvons notre bivouac près du Salto del Agrio, au-dessus des eaux vertes et des roches vêtues de la rouille orangée de l’oxyde de fer.


Ce n'est pas la peau du mammouth local, mais l'écorce de l'araucaria.





Nous redescendons vers Chos Malal où il faut aller chercher du gazole. Les communautés mapuches se partagent un territoire désertique.

samedi 22 février 2014

Chiloé.

Nous voici donc à Chiloé que nous avons découvert dans les livres de Francisco Coloane. C'est lui qui nous a vraiment donné l'envie de ce voyage en Patagonie. Lisez Coloane, c'est l'un des plus grands écrivains chiliens.

Le premier contact à Ancud, est une spécialité gastronomique locale, le "curanto".



La revendication chilote s'affiche sur les murs de la ville.


Coup de chance, ce week-end, c'est la "fiesta costumbrista" à Puente Quilo, sorte de kermesse annuelle. L'occasion pour nous d'assister à la cuisson du mouton, d'apprendre à faire de délicieuses "empanadas" et de découvrir les secrete du véritable "curanto".





Les pierres sont chauffées au feu pendant des heures.


Les moules, les palourdes, les saucisses, la viande fumée, les pommes de terre, les fèves et le "milcao" vont cuire à l'étouffée sur les pierres pendant une heure et demie.



C'est prêt: servez chaud.



Nous sommes au Chili, mais voici la façon argentine de cuire le mouton.



Pour l'occasion, on ressort le vieux pressoir qui donne un délicieux jus de pomme.


Sous d'autres cieux, on appelle ça le "soka tira". Ici aussi, il y a des costaud.


Guitare, accordéon et chants accompagnent quelques danses folkloriques.


Pour le bivouac du soir, nous rejoignons, pour la première fois, la côte pacifique.



Et les dauphins nous font la fête.


On ne me reprochera pas d'avoir abusé du coucher de soleil, en voici un tout de même, pacifique donc.


Sur la côte ouest de Chiloé. Le beau temps est avec nous.






Côte est, cette fois, le surlendemain, nous sommes à Quemchi, village natal de Francisco Coloane. Sa maison a fait l'objet d'un "minga" en 2008, c'est à dire qu'elle a été déplacée sur les flotteurs avant d'être installée sur des pilotis sur le rivage du village. Vous trouverez facilement sur internet
( recherche Coloane, Quemchi, Chiloé) la vidéo de cette "minga" traditionnelle.



Eglise en bois de Quemchi, comme toutes les églises et toutes les maisons de l'île.


Autre "fiesta costumbrista" à Curaco de Velez.



Superbe église de Achao, inscrite au patrimoine de l'humanité, comme plusieurs autres à Chiloé.




Par delà le golfe d'Ancud, la cordillère des Andes au dessus de Chaiten où nous étions il y a quelques jours. Au premier plan, un élevage de saumons. Leur trop grand nombre à Chiloé occasionne des dégâts environnementaux considérables.


La belle église de Quinchao.



Castro, capitale de l'île. Le plus gros des maisons sur pilotis de Chiloé a été détruit par un tsunami en 1960. Il en demeure un certain nombre, en particulier à Castro.



Inscrite aussi au patrimoine de l'humanité, l'église de Castro date de 1906. Incroyable construction de cyprès et d'alerce.



Eglise de Chonchi. Nous n'irons pas plus au sud de Chiloé.


Retour sur Castro.


Je m'essaye au panoramique.


Et ça marche!!!


Cygnes à cou noir dans la baie.


Et fin de notre périple chilote de quatre jours.