En choisissant cette route, nous n’avons sans doute pas opté
pour la plus belle, mais nous avions longé l’an passé le cours du rio Uruguay
du nord vers le sud. La traversée de l’uruguay, sur cinq cent kilomètres est
assez monotone : rien ne vient interrompre la succession des grandes
estancias à peine vallonnées, où paissent d’importants troupeaux de vaches
grasses à souhait. En tout cas, le pays est vert. Un relief plus marqué anime
les quatre-vingt derniers kilomètres, après Tacuarembo. Une belle cavalcade de
centaines de chevaux et cavaliers commémore sur quatre jours de chevauchée une
mémorable défaite, et son général mort et vaincu. Le lendemain, sous une pluie
battante qui ne nous lâche pas, d’autres cavaliers, brésiliens ceux-là,
marchent aussi, tristes sous leurs
grandes capes de pluie.
Les deux villes sœurs de Rivera l’uruguayenne et Santana de
Livramento la brésilienne forment une seule et même agglomération : la
frontière n’y est pas matérialisée et l’on passe, sans s’en apercevoir d’un
pays à l’autre, en franchissant une avenue. Les formalités, simples et rapides,
s’y font en deux endroits différents. Nous voici donc au Brésil. Où le
printemps n’a pas attendu la fin de l’hiver. Mais les saisons signifient elles
quelque chose sous ces latitudes ?
La pluie donc, toute la journée du lendemain, et le
brouillard. Nous avalons les kilomètres sans rien voir du paysage. Le vrai
plaisir de la journée : un vrai premier repas brésilien dans le restaurant
d’une petite bourgade. Nous bivouaquons devant les ruines de Sao Lourenço
martir, première mission jésuite sur notre route. La pluie cesse enfin.
Il ne reste que quelques pans de mur de l’église. San Miguel
archangelo nous réserve d’autres vestiges. L’église dresse la presque totalité
de ses murs sanglants sur une verte prairie où se devinent à peine les traces
des rangées des habitations des indiens guaranis. Un joli musée expose nombre
de statues en bois polychrome des XVII° et XVIII° siècles.
En fin d’après-midi, une barge nous fait traverser le rio
Uruguay et nous entrons en Argentine. L’informatique de la douane argentine
révèle bien une bizarrerie dans notre situation mais à mon grand soulagement,
nous obtenons sans difficulté le fameux papier d’importation temporaire du véhicule
qui nous avait manqué à notre dernière entrée à Punto del Inca.
Bivouac au bord du terrain de foot de San Javier. Nous
serons demain à Posadas et passerons au Paraguay.
Voyage pluvieux, voyage heureux. On vous souhaite tout de même une suite plus radieuse.
RépondreSupprimerFélicitations aux "maçons" pour cette superbe maison.
Au plaisir de se revoir
Les Jamafa qui sont encore sous le charme de l'Argentine
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RépondreSupprimerCoucou!!! Je ne sais pas s vous pourrez lire ce message, je ne connais pas la manip. En TOUT CAS, JE VOUS SUIS REGULIEREMENT DEPUIS LA PREMIERE PARTIE DE VOTRE VOYAGE. Nicole ne crois pas que nous vous oublions. Je ne sais pas comment communiquer. peut-être que cette fois je peux vous atteindre. Je te redonne mon mail: geninjean@numericable.fr. Muxus et bonne route... BUEN CAMINO!!!! Yvette genin
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