jeudi 8 février 2018

Trois jours à Bogota

Après dix heures d'avion depuis Madrid, nous voici à Bogota. La journée avait mal commencé: le vol San Sebastian Madrid était annulé et Ibéria nous a promené en bus jusqu'à Pamplona pour prendre enfin un avion vers Madrid. J'ai cru un moment que nous allions louper notre vol pour Bogota.
Au petit matin du lendemain nous parvient une triste nouvelle, le décès de ma vielle maman de 94 ans. Nous nous y attendions mais n'avions pu reculer notre départ, dans la nécessité de récupérer au plus vite notre Euskal-Go arrivé hier à Carthagène. 
Nous entamons malgré tout la visite de la capitale colombienne.


La Plaza Bolivar est le point central de la vielle ville de Bogota et donne accès au plus beau quartier de la ville, La Candelaria, le barrio colonial. Autour de la place, seule la "capilla del Sagrario" (au centre sur la photo) date de l'époque coloniale. La cathédrale, elle, date du début du XX° siècle: elle a remplacé l'ancien édifice détruit par un séisme en 1785.




Nous logeons dans un hôtel du centre à l'élégante façade.



Les grattes-ciel  nous cachent le Monserrate qui domine la ville de ses 3150m. Bogota est construite à 2600m d'altitude et compte 11 millions d'habitants avec sa banlieue.



Les trottoirs de la ville sont le territoire de très nombreux sans logis qui ne bénéficient sans doute d'aucun RSA. Le ramassage des ordures semble un un problème considérable pour la municipalité: la toute première promenade, de ce point de vue là, n'est pas très engageante.



Mais on est tout de suite agréablement surpris par l'animation des rues. En ce samedi, puis ce dimanche, les petits marchands, les artistes de rue , les joggeurs et les cyclistes se disputent l'espace









La belle église Santas Ana de las Aguas s'appuie à la montagne sur le chemin du funiculaire du Monserrate. Pas question pour nous de grimper les 1500 marches qui mènent au sanctuaire et qu'empruntent chaque week-end des centaines de "bogotanos" pendant que d'autres, plus nombreux encore s'y rendent en funiculaire ou téléphérique, suivant les heures. Pour nous, ce sera funiculaire, et c'est impressionnant tellement c'est raide.





Malgré un temps mitigé, la vue permet de se rendre compte de l'étendue gigantesque de l'agglomération.



Les dizaines de petits restaurants ont ont fait le plein et continuent de recevoir les clients à presque cinq heures de l'après-midi.



Le lendemain, nous découvrons les merveilles que renferme le fameux Musée de l'or de Bogota, le plus beau musée de la capitale et l'un des tous premiers de l'Amérique du sud. 55000 objets en or, ou céramiques pré-hispaniques y sont présentés sous un bel éclairage.





Ce radeau cérémoniel, la "balsa Muisca" du nom d'une peuplade indienne, est fondu d'une seule pièce par la technique de la cire perdue. Et c'est réellement sensationnel, comme en témoignent ces quelques photos.



"Big is beautiful." Direction le musée Botero, le plus célèbre des artistes colombiens qui a fait don de quantités d'œuvres à sa ville natale.




Ici, Botero a interprété à sa façon un personnage des "meninas" de Velasquez.





La très riche collection du musée comprend aussi des tableaux de Picasso, Fernand Léger, Miro et des œuvres impressionnistes ou scultures de Dali...


La visite de la vielle ville nous fait escalader la colline sur laquelle elle est bâtie et nous promène longuement de rues en ruelles aux maisons colorées dont les balcons donnent tantôt sur la ville basse, tantôt sur les cimes couvertes d'une épaisse forêt.









Moins nombreux qu'a Valparaisso, les artistes utilisent les murs de la ville avec beaucoup de talent.




Il faut bien terminer avec quelques églises. Vous conviendrez que je n'ai pas abusé. Et pourtant, que de beaux rétables baroques.

2 commentaires:

  1. Magnifiques les deux musées, et la vue depuis la montagne, et les graffitis... belles photos!

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  2. Super, merci pour le reportage, et content de vous savoir à nouveau en voyage et bientôt sur les routes, probablement un peu parcours du combattant administratif pour récupérer Euskal Go mais s'il est arrivé à Cartagene ç'est déjà l'essentiel !

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