jeudi 22 février 2018

Monpox et Playa de Belen.

La nuit a été chaude à Valledupar et la température ne fait que monter très rapidement pour atteindre les 40°c dans l'après-midi. Un ciel plus dégagé nous permet quelques aperçus sur les derniers sommets de la sierra de Santa Marta. Nous roulons avec la clim. 



Le palmier a poussé le premier, puis l'arbre a enroulé ses racines aériennes autour du tronc du premier: le tout constitue un arbre étrange.


Nous sommes arrivés sur les rives du grand fleuve colombien, la Magdalena, et de notre bivouac à Santa Ana, nous profitons d'un joli coucher de soleil.
La police nous fait une petite visite, suite à l'appel d'un riverain inquiet. On nous laisse un numéro de téléphone à appeler en cas de problème: nous dormons toutes portes et fenêtres ouvertes, protégées par les moustiquaires. Il ne fera pas moins de 30°c dans la nuit!
Au petit matin, nous gagnons la jolie petite ville coloniale de Mompox. Gabriel Garcia Marquez s'en est inspiré pour le Macondo de " Cent ans de solitude".



Les habitants rasent les murs ou utilisent les "bicitaxis" pour se déplacer.


Certains gardent leur sang froid et ne s'inquiètent pas de la chaleur.








D'autres encore, sont au chaud pour l'éternité dans le cimetière blanc de la ville.



 Nicole frise l'apoplexie, je ne vaux guère mieux. Nous décidons de quitter Monpox en direction des montagnes pour chercher un peu de fraîcheur. Il faut remonter la vallée de la Magdalena sur plus de cent kilomètres, et longer la montagne avant de s'engager sur une petite route qui abandonne le bitume dès passé le village de Ayacucho. La piste s'avère compliquée dès les premiers kilomètres, il n'est plus temps de s'engager plus avant et nous faisons demi-tour jusqu'au village. Les barbelés nous interdisent le bivouac sauvage. A la finca Villa Luis, nous sommes accueillis par " el dueno" et son fils, qui élèvent ici 300 bovins. Nous bivouaquons au milieu des bâtiments de la ferme. La nuit est à peine moins chaude que les précédentes mais un vent à décorner les bœufs nous ventile jusqu'au matin.

Renseignements pris, mieux vaut reprendre la grande route de Bogota sur 40 km et bifurquer ensuite vers Ocana par une belle route de montagne qui a tôt fait de nous emmener à 1500 m d'altitude et nous ramener à 30°c. Mais gare aux énormes camions rutilants qui surgissent en face de nous dans chaque virage. Tant pis aussi pour les péages routiers qui doublent le coût kilométrique: dommage, le gazole est à quelques 2 euros le gallon (environ 4 litres) mais ces foutus péages annulent une bonne partie de l'économie. Dur, dur pour les colombiens.



Nous faisons quelques courses à Ocana avant de prendre la route de la Playa de Belen, Au fin fond du département de Santander del norte,ce beau village se niche au pied des étranges formations rocheuses du parc naturel de "los estoquares".







Pour le coup, on se croit vraiment ramené au début du XIX° siècle et l'on imagine, bien mieux qu'à Mompox, les allées et venues de la famille Buendia  à Macondo.








La promenade dans le parc n'est ni très longue, ni très fatigante, c'est d'ailleurs le plus petit parc naturel de Colombie, et certaines des petites vallées qui se glissent au milieu des orgues de roches sont fermées par raison de sécurité.





En arrivant à Playa de Belen, nous ne cherchons pas la plage, il n'y en a pas, mais le meilleur emplacement de bivouac. Tout au bout du village, en bordure du terrain de foot, d'autres voyageurs se sont installés.
Isabelle et Francis sont là depuis hier. Nous nous étions rencontrés en 2014, près de Mendoza, en Argentine, et avions passés trois ou quatre jours ensemble. Nous les savions en Colombie mais n'avions pu entrer en contact dernièrement: c'est vraiment le hasard qui nous réunit. Ils avaient voyagé 3 ans en Amérique du sud, avant de rentrer en France, se marier, changer de véhicule et retraverser l'Atlantique pour un nouveau voyage. Ils remontent vers le nord, nous descendons vers le sud, mais ils seront au Pérou en juillet et nous aurons certainement une nouvelle occasion de nous rencontrer.
Isabelle et Francis anime un joli site de voyage: http://www.soifdebougeotte.com/

Nous passons ensemble deux belles journées. Bonne route à tous les deux.
Allez savoir pourquoi, la photo officielle de notre rencontre est en noir et blanc§

2 commentaires:

  1. Merci pour le récit !
    On vous envoie un peu de frais, ici -10/15 prévus dans les prochains jours, records de froid sibérien en perspective !
    Bonne suite

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  2. Sur toutes ces photos, on voit que tu as très bien choisi ton appareil, la qualité est remarquable, sans compter ton talent de photographe, hein! Ces petites villes, ou villages ont l'air très beaux.
    Bon, nous on sort d'une journée de neige incroyable pour Biarritz, vous avez manqué quelque chose!
    Bonne continuation!

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