La chaleur nous accompagne vers le sud et nous recherchons
une fraîcheur relative sur les berges de l’Uruguay pour un bivouac à Mocoreta.
Nous nous sommes installés au bord d’une orangeraie. Jorge, le propriétaire,
nous entraîne au plus près du fleuve, et des moustiques, sur un
« campo » qu’il y possède. Il partagera notre petit déjeuner à 6h du
matin, avant d’aller surveiller le travail de ses ouvriers agricoles.
Sympathique rencontre.
C’est dimanche, et Concordia est endormie par 38°C.
Déjeuner, puis baignade dans les eaux limoneuses avant la sieste sous les
platanes de la « costanera ». En fin d’après-midi, nous gagnons le
parc national d’El Palmar, témoin de l’ancienne végétation de la région, avant que
les eucalyptus et le maïs ne remplace la forêt de palmiers Yatay. La nuit
venue, les « vizcachas » sortent de leurs terriers et viennent
quémander de la nourriture jusque dans les pieds des campeurs. Une promenade
nous permet de découvrir les ruines des anciens fours à chaux qui ont
fonctionné là du XVIII° siècle jusqu’aux années trente. Nouvelle baignade dans
l’Uruguay.
De Colon que nous visitons dans la matinée, Jacques nous
entraîne à Vila Eliza où nous sommes gentiment accueillis par l’association Savoya
Argentina. La région est peuplée par les descendants de savoyards venus
s’installer là il y a quelques décennies. C'est l'occasion pour nous d'être initiés à la cérémonie du "maté". Promis, je m'y mets dès demain. Le vétérinaire de la petite ville est
appelé à la rescousse pour tirer Farouche d’une vilaine infection qui manque de
peu lui être fatale.
Après Conception del Uruguay dans la journée, Gualegaychu
sera notre bivouac ce soir dans un superbe parc au bord du fleuve.
San Antonio de Arecco : étriers anciens en corne.
Les grandes
étendues marécageuses bordent la route qui traverse le delta du Parana. Nous
arrivons à Tigre où nous pensons passer deux nuits au camping avant d’entrer
vraiment dans Buenos Aires. Nous peinons à le trouver, dans une zone infâme, et
gagnons les bords du Parana où nous bivouaquerons, une fois de plus, sur la
« costanera », la promenade aménagée au bord de l’eau. Pêcheurs et
pique-niqueurs y feront du bruit jusque tard dans la nuit. Du Puerto de
fruitos, nous faisons une jolie promenade en « lancha » dans les plus
proches méandres du gigantesque delta.
Les maisons cossues s’alignent des deux
côtés des rios au milieu d’une magnifique végétation reliées à la ville par les
embarcadères sur pilotis et les bateaux qui y sont amarrés.
La maison Lagun Onak: des Basques ?
Les autobus du delta: magnifiques canots de bois.
La circulation modérée de ce samedi nous permet d’entrer
dans Buenos Aires sans trop de difficulté. Nous bivouaquerons dans Puerto
Madero, quartier rénové de l’ancien port, au bord du parc écologique et à deux
kilomètres de la célèbre Plaza de Mayo.
Nous découvrons Puerto Madero et ses docks chics, le centre
et ses rues animées, la place de mai et ses manifestants, le quartier San
Telmo, ses brocanteurs et artisans, ses danseurs de tango, l’avenida 9 de Mayo,
la plus large avenue du monde avec ses seize files de circulation… Dans trois
mois et demi, nous reviendrons à BA poursuivre notre visite dans des conditions
météo plus favorables.
Le vieux bar Rivas, dans San Telmo.
Notre bivouac du premier soir, au pied des tours de Puerto Madero.
Trouverez vous la place du siphon de droite ?
Danseurs de tango à San Telmo.
Bronca monstre contre un patron harceleur dans la principale rue piétonne du Centro.
Un petit bout de messe dans la cathédrale.
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