mercredi 8 octobre 2014

De Santa Cruz à Cochabamba.

Nous voici donc à Santa Cruz, la première ville du pays par le nombre de ses habitants, et la plus moderne. Dans les jardins de "l'alcadia ", Evo Morales termine un meeting électoral déguisé sous la forme de l'inauguration de la statue de Gladys Moreno, gloire locale de la chanson bolivienne.




Nous avons établi notre bivouac en pleine ville, devant le salon de coiffure d'Abel et de ses trois fils. Nicole en profite. La famille s'intéresse beaucoup à Euskal-Go et à notre périple. Un moment sympa, mais une nuit bruyante. Nous pouvons ainsi passer la soirée en ville. La grosse chaleur explique la bousculade des "cruzenos" devant les innombrables "heladerias".




Le lendemain, nous quittons Santa Cruz et les basses terres surchauffées par une magnifique route qui longe le rio Pipay et s'élève peu à peu. Bivouac à 680m (!) au bord de l'eau, gâché un peu par les ordures abandonnées.
Une piste de terre nous amène près d'un petit lac de cratère, Laguna Volcan, d'où nous partons pour une randonnée de deux heures aux abords du parc national Amborro, dans un paysage tropical de pains de sucre.






 Dans l'après midi, une autre balade nous conduit jusqu'au trois cascades du site de "las cuevas". Un camping tout simple mais très propre nous accueille pour la nuit et 10 bolivianos soit à peine plus d'1 euro.




Le lendemain, quelques kms plus loin, nous abandonnons la route pour une piste qui monte jusqu'à 2000m vers l'entrée du parc Amborro en direction du "Codo de los Andes". Nous y découvrons une véritable forêt de fougères géantes.



Nous arrivons à Samaipata. Visite du joli petit musée archéologique qui présente de belles poteries locales, en compagnie d'Elizabeth et Serge, un couple de français qui voyage sac au dos, avec lesquels nous passerons une agréable soirée.



Dans l'après midi, nous découvrons l'extraordinaire site pré-inca de El Fuerte. Le plus grand rocher sculpté au monde attire les touriste du monde entier. Occupé plus de 2000 ans avant J.C, les incas y sont arrivés en 1470 pour le déserter avant l'arrivée des espagnols qui le pillèrent en 1600.







Les alentours du terrain de foot nous offrent un bivouac tranquille à deux pas de la ville.
Au matin, longue parade militaire sur la place principale.



Et le dimanche, c'est jour de marché.




Après Samaipata, la route, goudronnée dans un premier temps, s'élève franchement dès qu'elle abandonne l'asphalte. Le terrain de foot - encore !- d'un petit village, nous procure notre bivouac à 2800m d'altitude. Mais il ne fait pas froid.


Au matin, nous roulons une heure dans un brouillard épais. Les feux arrière d'un pick-up bolivien en campagne électorale au profit d'Evo Morales nous simplifient la tâche. Nous retrouvons le ciel bleu au abord d'El Churo, à 3500m, et là aussi, jour de marché.
Distribution "électorale" de coca par les partisans d'Evo, garantie sans cocaïne, m'assure-t-on. J'y ai goûté à San Ignacio, ça n'a pas vraiment de goût. Nous en prendrons si nécessaire pour combattre les méfaits de l'altitude.





Nous nous croirions facilement dans uns souk marocain, mais les costumes colorés des femmes, et les chapeaux, nous racontent bien la Bolivie.




Sur le coup de dix heures, nous dégustons de délicieuses boulettes de porc, "salpisanchos"?


A Epizana, un peu plus bas, nous déjeunons, pour 30 bolivianos, de poisson frit, ça nous change un peu. Dès qu'un bus ou un camion s'arrête, des femmes se précipitent poussant leur brouette, pour proposer aux passagers, pains, pâtisseries et "empanadas".



Euskal-Go nous fait quelques difficultés au démarrage et fume de plus en plus. Inquiétant. Nous n'en partons pas moins vers le site inca d'Incallajta, que nous avons bien du mal à trouver. En chemin, nous embarquons une auto-stoppeuse ravie des quinze kilomètres que nous économisons à ses jambes fatiguées.


 Devant le site inca, Euskal-Go ne veut plus démarrer. Nous sommes dans le bled, à 150 kms du premier garage. Nous visitons quand même le site, pas très intéressés, pressés de chercher une solution. Deux boliviensnous aident à pousser le voiture pour la mettre dans le sens de la pente, et nous redémarrons dans un nuage de fumée noire.



Nous roulons jusqu'à la nuit tombée vers Cochabamba et choisissons un bivouac pentu, peu confortable, dans le sens de la marche: on est à 3500, Cochabamba à 2750m, ça fait une bonne pente.
Euskal-Go démarre au matin sans problèmes, dans la fumée, et produit, jusqu'à Cochabamba un bruit de ventilateur et un cliquetis inquiétant. Un premier mécanicien fait un diagnostic peu sympathique où il est question d'arbre à came !!! Mais nous conduit chez le meilleur diéséliste de la ville qui penche plutôt pour un problème d'injection. Nous abandonnons Euskal-Go entre ses mains et prenons une chambre d'hôtel au centre ville.















Nous alternons visites de la ville et visites au garage, les taxis coûtent trois fois rien. Le diagnostic est confirmé, un injecteur est mort. Va-t-on pouvoir le remplacer ? Après quelques heures d'inquiétude, nous sommes rassurés, il y en a deux sur Cochabamba. A l'heure où j'écris ces lignes, nous nous apprêtons à partir au garage pour récupérer la voiture. Nous croisons les doigts !








4 commentaires:

  1. Super ces photos et récit , on monte en altitude avec vous !
    Ah ce gasoil Bolivien, toujours aussi pourri je vois, les injecteurs n'aiment pas trop ...
    Ca devrait se résoudre assez facilement quand même, l'essentiel est qu'ils en aient deux à Cochamba !
    Je suppose que tu es blindé en filtres et préfiltres ? Change tout au passage, bien entendu !
    Tu peux aussi faire vidanger ton réservoir s'il ne t'en reste pas trop, tu as du faire un plein avec flotte et saloperies dedans
    A+ continuez bien !

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  2. Salut, c'est bien vrai encore un beau voyage, profitez en bien, une question toutefois, la nuit comment fais tu pour mirer la tinette ?
    Bises
    JPL

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  3. je croise les doigts pou euskal goet souhaite que tout se passe bien. le voyage a l'air très beau, les photos très couleur locales. as tu résister à l'achat de cruches sur les marchés???
    Bien des bisous
    alice.

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