vendredi 15 septembre 2017

Le lac de Sevan.

Nous remontons vers le nord en direction du lac de Sevan. La région du Vayots Dzor mériterait plusieurs jours de visite tant les monastères, les églises et les ermitages sont nombreux sur les flancs de la chaîne de Vardénis, difficilement accessibles au bout de mauvaises pistes en cul de sac. Nous bivouaquons près du village de Eghéguis, en pleine montagne.
Il ne fait pas chaud au col de Sélim, à 2410m d'altitude. Juste en contrebas du col, le caravansérail de Sélim fut construit au XIV° siècle dans un repli du terrain supposé l'abriter du vent.




Par chance, un panneau en français nous dévoile l'histoire du site.


Sur le plateau les familles arméniennes se livrent à la cueillette des champignons.




De vieux villages en ruine ne sont pas encore totalement abandonnés.


Les populations se sont regroupées dans les collines plus hospitalières près de l'immense lac Sevan, 1500 km2, à près de 2000m d'altitude.



Près du village de Noradouz, un  chapelle  surplombe le lac entourée de "katchkars" de pierre mangés par une mousse rousse. 





A quelques centaines de mètres, ce sont des centaines de stèles élévées entre le IX° et le XIV° siècle,qui se dressent dans l'ancien cimetière autour de la petite chapelle de Sourp Asdvadzadzine. C'est la plus grande concentration de "katchkars" d'Arménie.









Dans la petite ville de Gavar toute proche, sous une enseigne illisible pour nous, nous trouvons le professionnel qui va extraire du pneu de Jacques une grosse pointe. Occasion de quelques échanges par mimiques interposées avec le garagiste, son voisin vendeur de pièces détachées auto et son personnel, autour d'un café gentiment offert. Nous apprendrons que les très belles voitures que l'on rencontre proviennent majoritairement, en occasion, des pays du golfe. D'autres, surtout des petites camionnettes 4x4, conduite à droite, viennent du Japon.










Plus au nord, une belle lumière détache la belle église de Hayravank (vous aurez compris que "vank" signifie église) sur les nuages d'orage et les eaux vertes du lac.







L'orage éclate quand nous parvenons à Sevan et c'est sous la pluie que nous nous installons sur la presqu'île du monastère de Sévanavank pour notre bivouac. Il pleut encore au matin, quand nous empruntons le très long escalier qui grimpe jusqu'au monastère, pour nous heurter à une porte fermée sur fond de lac noyé dans le brouillard. Tant pis, en route pour Erévan.

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