samedi 16 septembre 2017

Yerevan.

Soixante dix kilomètres de l'une des rares autoroutes du pays séparent Sévan de Yérévan. La météo s'améliore mais les nuages couvrent encore le mont Ararat au sud ouest et le massif enneigé de l'Aragats au nord. Une fois encore, nous trouvons stationnement et bivouac au cœur de la ville sur le parking de la nouvelle cathédrale Saint Grégoire l'Illuminateur.



Autour de l'édifice, consacré en 2001 pour le 1700° anniversaire de la conversion au christianisme du pays, quelques maisons anciennes et décrépites ont résisté à la modernisation discutable de la période soviétique.



L'architecture soviétique à l'arménienne s'exprime pleinement sur la monumentale place de la République.




Compte tenu de l'étendue de la ville, où nous avons déjà pas mal marché, nous décidons de la visiter à bord d'une jolie voiture ancienne, ayant prétendument appartenu à Staline. D'ailleurs, les commentaires du chauffeur sont en russe, langue de l'ancien maître et de la plus grande partie des touristes qui visitent l'Arménie.



Chouette, Joseph nous a laissé un flacon de vodka!


La gigantesque statue guerrière de la Mère Arménie veille sur la capitale qu'elle domine depuis les hauteurs du parc de la victoire.




En contrebas, la Cascade dégringole vers un vétitable musée de plein air qui donne à voir de nombreuses œuvres d'art contemporains dont plusieurs sculptures de Botero. La nouvelle avenue du nord coupe littéralement la ville en deux sur un axe nord-sud.





Surplombant les gorges de l'Hrazdan, Tsitsernakaberd, le mémorial du génocide de 1915 voit défiler tous les habitants de la capitale et de nombreux arméniens venus d'autres régions et de l'étranger pour la journée commémorative du 24 avril.




Dans le jardin de la mémoire, les chefs d'état étrangers en visite à Yérévan plantent un arbre, ici celui planté en 2014 par François Hollande.


Après une longue et fatigante journée, nous retrouvons nos véhicules pour une nuit plus calme que nous ne l'avions craint.



Attiré par le drapeau basque qui décore la coquille de notre escargot, un jeune homme se présente à notre porte en espagnol. Hovhannes a passé plusieurs mois à Bilbao dans le cadre d'Erasmus. Il a appris l'espagnol et s'est familiarisé avec le basque. Nous chantons ensemble quelques belles chansons, et il faut dire qu'il en connait plus que nous, d'autant qu'il en a les paroles sur son smartphone.


La petite reproduction du Guernica de Picasso lui rappelle sa visite du village basque dont le martyr entre en résonance avec le génocide arménien.


Il nous invite à le rejoindre quelques jours plus tard pour une importante fête folklorique. Malheureusement, nous aurons d'ici là quitté la région.

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