vendredi 6 octobre 2017

Monastères de Kor Virap et de Géghard.

La page de couverture des guides touristiques d'Arménie se pare toujours d'une photo du monastère de Khor Virap se détachant sur la massive silhouette du mont Ararat par delà la vallée de l'Araxe qui marque la frontière avec la Turquie. Pas de chance, l'Ararat restera obstinément dissimulé sous un lourd manteau de nuages.









Khor Virap, "fosse profonde" en arménien est ainsi nommé car c'est ici que Saint Grégoire, fondateur de l'église arménienne fut enfermé au début du IV° siècle, 13 ans durant, dans un cul de basse fosse et dans la plus totale obscurité, ce qui était un comble pour Grégoire l'Illuminateur. La descente dans ce lieu sinistre, aujourd'hui facilitée par une échelle métallique est un moment impressionnant de la visite de Khor Virap.




L'Ararat daigne nous laisser entrevoir son sommet dans une brève trouée dans les nuages.



Nos cartes nous laissent croire que nous allons pouvoir gagner le monastère de Géghard sans repasser par Erévan et nous nous égarons pendant deux heures sur des chemins impraticables qui isolent, plus qu'ils ne les desservent, des bourgades désordonnées au milieux des vignes. Dans la banlieue même de la capitale vers laquelle nous avons dû revenir, les petites routes sont totalement défoncées. Après un grand détour, nous trouvons enfin la route de Géghard où nous arrivons en fin d'après midi.



Nous dînons d'un belle truite, arrosée d'un bon vin blanc, sur la terrasse du restaurant qui surplombe la gorge où se niche le monastère.








Au dessus de l'église Sourp Asdvadzadzine, construite en 1210, de superbes chapelles ont été creusées dans le roc, décorées de bas reliefs et autres "khatchkars".












La sonorité des lieux est exceptionnelle et nous l'expérimentons en entonnant quelques cantiques . Les forts accords d'un chant basque alertent le prêtre de service: nous lui faisons valoir que nos chants, s'ils ne sont pas ceux de la liturgie arménienne, sont bien des chants religieux chrétiens, enfin, presque tous.
Coup de chance, en même temps qu'un groupe de touristes,sont arrivés deux ensemble de choristes qui nous régalent longuement de chants arméniens.


 Histoire de faire travailler le commerce, nous achetons quelques sucreries très prisées des arméniens.

Sur la route du retour vers Erevan, nous visitons le temple de Garni élevé à la fin du I° siècle par le roi Tiridate I.







L'Ararat se découvre pour notre pique-nique.



Nous retraversons Erevan d'est en ouest pour gagner Etchmiadzin, cœur de la chrétienté arménienne depuis le V° siècle et principal centre de pèlerinage du pays.











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